Et si la piétonnisation de la Presqu’île devenait un projet fédérateur ?

Retrouvez le dernier billet d’humeur de Loic Terrenes, en réaction aux dernières annonces autour du projet Presqu’île à Vivre porté par la Ville et la Métropole de Lyon.
 

La piétonnisation de la Presqu’île pourrait être l’occasion de rassembler, plutôt que de diviser. Mais pour cela, elle doit répondre aux attentes de tous, notamment des commerçants, qui alertent : cette transformation ne sera une réussite que si l’économie locale est pleinement accompagnée. Actuellement, force est de constater que ce n’est pas le cas.

Avec les écologistes à la tête de ce projet, c’est l’idéologie qui prime sur le bon sens. Leur approche exclut au lieu d’inclure. Ils envisagent de fermer la rue Grenette et le nord de la rue de la République, sans apporter de solutions aux usagers des transports en commun, et sans mener d’étude d’impact économique pour ceux qui font vivre la Presqu’île.

Une vision partielle et un dialogue absent

Se présenter comme avant-gardiste est une chose, mais il est important de rappeler que le projet de piétonnisation de la Presqu’île ne date pas d’hier. En 2019, sous l’impulsion de David Kimelfeld, les premières expérimentations avaient déjà vu le jour. À cette époque, le projet s’inscrivait dans un esprit de dialogue et de concertation.

Retrouvons une ambition à la hauteur de Lyon

Pour faire de la piétonnisation une réussite pour tous, nous devons viser plus haut et plus juste :

  • Végétaliser les espaces emblématiques comme Bellecour et la place de la République, pour redonner vie et fraîcheur au cœur de Lyon ;
  • Faciliter le report de la voiture vers des modes doux, tout en proposant des alternatives fiables ;
  • Développer un réseau de navettes fluviales à l’échelle métropolitaine, bien au-delà des quelques centaines de mètres aujourd’hui envisagés ;
  • Encourager un achat responsable sans exclure les visiteurs, en trouvant des solutions pour ceux qui ne peuvent laisser leur voiture en périphérie mais souhaitent tout de même accéder au centre-ville.

Ce projet ne devrait pas opposer climat et économie locale, mais conjuguer les deux. C’est un « en même temps lyonnais » qu’il faut bâtir : végétaliser et mieux respirer, tout en préservant l’activité et l’attractivité de nos commerces.

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